Tanger, au bord du détroit, offre un mélange singulier de lumière, de silence et de chaos tranquille. Ce modeste carnet d’images témoigne d’une errance sans but précis, entre la jetée balayée par le vent, les ruelles serrées de la médina et les façades décrépies des immeubles d’après-guerre. Chaque coin semble suspendu entre passé et présent, entre l’éclat des souvenirs coloniaux et une ville qui continue de vivre, sans prétendre séduire.
Le regard, ici, est celui d’un passant plus que d’un photographe : curieux, parfois maladroit, mais sincèrement attiré par ces contrastes. Tanger se dévoile en fragments : une porte entrouverte, un vieux café, des couleurs fanées sous un ciel immense. Rien d’exceptionnel, mais peut-être un peu de cette atmosphère insaisissable qui fait le charme de la ville.